Grossesse chez la patiente en dialyse chronique : étude d’une cohorte francilienne - 16/09/15
Resumen |
Introduction |
La grossesse chez les patientes en dialyse chronique est un évènement rare, mais dont l’incidence semble en augmentation. Il existe peu de données françaises récentes sur le devenir materno-fœtal et les complications de ces grossesses. L’objectif de cette étude est de recenser les patientes en dialyse chronique et enceintes, suivies dans des établissements d’Île-de-France associant un centre de périnatalité de niveau 3 et un centre de dialyse.
Patients et méthodes |
Cette étude est rétrospective et multicentrique. Les cas d’intérêt ont été identifiés par interrogation des « banques d’informations » des services de néphrologie et dialyse et par le biais du codage dans le Programme médicalisé des systèmes d’information.
Résultats |
Vingt-deux grossesses ont été recensées entre 1998 et 2014. La médiane d’âge au moment de la conception est de 33 ans. Le terme médian de diagnostic de la grossesse est de 8,5semaines d’aménorrhée. Quarante et un pour cent des grossesses ont une évolution fœtale défavorable (fausses-couches spontanées, morts-fœtales in utero), 33,3 % se compliquent de pré-éclampsie, 59 % aboutissent à la naissance d’un enfant vivant ; 50 % d’entre eux ont été pris en charge en réanimation néonatale. Un retard de croissance intra-utérin et une restriction de croissance fœtale sont diagnostiqués dans respectivement 55,5 % et 40 % des grossesses. La médiane de l’urémie pré-dialytique est de 10,8mmol/L. La durée hebdomadaire médiane de dialyse est de 16,75heures. Aucune association n’a pu être établie entre le taux d’urée plasmatique pré-dialytique, l’hémoglobinémie et la durée hebdomadaire de dialyse sur le devenir de la grossesse ou de ses complications. Il semble cependant que le retard de croissance intra-utérin soit associé à un terme d’intensification plus tardif des séances de dialyse.
Discussion |
La grossesse en hémodialyse chronique est toujours grevée d’une importante morbi-mortalité materno-fœtale. Ces complications peuvent être attribuées à une durée de dialyse insuffisante, et justifient la nécessité de suivi de ces patientes en maternité de niveau 3.
Conclusion |
Un recensement national systématique des grossesses chez les patientes dialysées permettrait d’évaluer de façon continue l’évolution de l’incidence, du pronostic de ces grossesses et d’étudier l’impact de modification des pratiques médicales.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 11 - N° 5
P. 336-337 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?